Comment bien choisir ses couches lavables ?

Avant même d’être enceinte, nous savions que nous achèterions des couches lavables pour nos enfants. Les avantages nous semblaient évidents : l’impact environnemental ainsi que le coût des couches jetables étaient des raisons suffisantes pour ne pas en acheter. Après deux enfants, avons-nous déchanté ?

Quel investissement représentent les couches lavables ?

Il faut bien admettre que les couches lavables c’est cher. Si on veut un modèle en fibres naturelles, fabriqué en France, la note sera salée. Il faudra compter plus de 20€ la couche. Sachant qu’il faut compter entre 15 et 25 couches lavables pour pouvoir confortablement faire un roulement de lessives. L’âge de l’enfant ainsi que la présence d’un sèche-linge dans le foyer étant les critères principaux pour déterminer le nombre de couches à prévoir.

D’autres options existent cependant. Dans un premier temps, on peut se tourner vers des options premier prix. Il faudra alors compter environ 12€ la couche. Mais personnellement je préfère acheter les couches lavables de mes enfants d’occasion. Vinted et Le Bon Coin regorgent de lots entiers à des prix défiants toute concurrence. Il y a même des groupes Facebook dédiés à l’achat et la vente de couches lavables !

Comment décrasser des couches lavables ?

C’est l’étape indispensable si les couches ont été achetées d’occasion, mais c’est aussi tout à fait utile si les couches finissent par perdre de leur pouvoir d’absorption. En général les couches finissent par s’encrasser au fil des lavages, des résidus de lessive s’accumulent à chaque fois. Il est donc temps de les décrasser ! Rien de plus simple : faites les tremper une nuit dans de l’eau chaude à laquelle vous aurez ajouté du percarbonate de soude (3 cuillères à soupe pour une petite bassine). Puis lavez vos couches normalement.

Il est normalement conseillé d’utiliser une lessive sans savon spéciale couches lavables. Personnellement je ne l’ai jamais fait. J’ai même utilisé ma propre lessive maison à base de savon de Marseille. Il faut juste savoir qu’il faudra décrasser les couches plus souvent. Pour moi l’économie vaut bien ce petit effort supplémentaire.

Les différents types de couches

C’est là que le choix se complexifie. Il existe 3 type de couches lavables différents, chacun avec des avantages et des inconvénients :

• Les Tout-en-un.
  Ce sont celles qui ressemblent le plus à des couches jetables. Elles sont en général conseillées si le bébé doit être gardé par quelqu’un d’autre que les parents pour leur facilité d’utilisation. Une fois sale, on met la couche entière à laver, elle est en « un seul morceau ». Elles mettent par contre plus de temps à sécher de par leur épaisseur.
  
• Les Tout-en-deux.
  Cette fois-ci les couches sont constituées de deux éléments distincts : la couche imperméable et l’insert absorbant. Si ça n’a pas « débordé » on peut ne changer que l’insert et réutiliser la couche. On peut donc acheter moins de couches et plus d’inserts afin de faire des économies. La marque Hamac est la plus populaire des couches Tout-en-Deux.
  
• Les Tout-en-trois.
  C’est l’option que nous avions choisi pour notre premier bébé. En plus de l’insert, les couches sont composé d’une « cover » extérieure et d’une « nacelle » imperméable où se loge l’insert. Il faut donc à chaque lavage façonner les couches.

Note experience

Notre deuxième bébé a maintenant 6 mois et notre ainé a récemment acquis la continence. On a donc un peu de recul sur l’usage des couches lavables et voici ce que nous avons appris en quatre ans :

Les tout-en-trois ajoutent du travail inutile à chaque lessive. Certes façonner les couches ne prend que quelques minutes, mais comme notre lot de Gpants arrivait en fin de vie, nous voulions tester des couches tout-en-un. Mauvaise surprise à la réception du lot Feel Good trouvé sur Vinted : il faut ranger l’insert dans une poche à chaque lavage. C’est un détail, mais comme l’objectif était d’aller au plus simple, nous aurions préféré un insert qu’il suffit de replier. Tant pis ! On gagne quand même un temps non négligeable à chaque lessive (et comme c’est quelque chose qui a lieu tous les jours, ou un jour sur deux c’est très appréciable !).

Dans les deux cas ces couches ne sont pas suffisantes pour la nuit. Nous utilisons donc la marque Lotties (en super promo au moment de la rédaction de cet article !). J’adore le style old school, même si la protection en plastique est franchement moche. Il y un petit côté sac plastique honnêtement. Mais si c’est le prix pour ne jamais avoir de fuites la nuit, ça me va. Nous sommes en cododo, donc autant vous dire que je suis TRÈS investie sur garder mon bébé au sec 😛
En plus elles sont en coton bio, donc vraiment ce sont nos préférées !

Les couches lavables en vacances

On a toujours choisi de continuer d’utiliser nos couches lavables en vacances, mais il faut bien admettre que c’est parfois galère. Déjà en camping-car cela veut dire trouver des lavomatiques. Sachez par exemple que l’espèce n’existe pas en Suisse. On a du retraverser la frontière avec l’Allemagne pour aller laver nos couches ! C’était ridicule, mais ça fait une histoire cocasse à raconter.

Autre problème à Malte, qui ne manque pas de lavomatiques, mais les produits sont automatiquement dosés par les lave-linge. Hors impossible d’annuler l’assouplissant, qui est inclus dans le prix du lavage. Le problème étant que l’assouplissant, comme le vinaigre, sont absolument déconseillés pour maintenir les couches lavables en bon état. Nous avions donc expliqué notre problème au gérant de l’hôtel où nous séjournions. Le monsieur a été adorable et nous a laissé utiliser le lave-linge de l’hôtel.

Tout ça pour dire que même si c’est parfois folklorique et demande un minimum d’adaptation, il y a toujours moyen de s’arranger. Au final notre solution préférée lorsque nous voyageons en camping-car c’est de pouvoir faire des escales chez des amis ou de la famille pour faire tourner une machine !