Avant même la naissance de notre fils nous savions que nous voulions le chausser en « barefoot ». Ces chaussures dites souples, minimalistes ou presque pieds nus, qui imitent autant que possible la marche pieds nus justement. Un comble pour des chaussures ! Finalement quelques mois après qu’il ai acquis la marche, nous avons nous-même commencé à transitionner vers le barefoot. Et impossible de revenir en arrière aujourd’hui !
Pourquoi imiter la marche pieds nus ?
Déjà parce qu’on ne peut pas marcher pieds nus partout, cela semble évident, bien que des personnes adoptent cette démarche dans leur vie quotidienne (sans mauvais jeu de mots !).
Ne pas entraver le pied c’est lui donner l’opportunité de fonctionner comme il le devrait. C’est donc tout l’inverse des chaussures montantes « qui maintiennent la cheville » que l’on conseillait avant pour les petits. Car la cheville n’a pas besoin d’être maintenue, c’est une articulation qui au même titre que le genoux ou le coude a au contraire besoin de toute son amplitude de mouvements.
La meilleure analogie que j’ai lue sur le sujet est qu’on ne met pas une minerve a un bébé qui ne tient pas encore sa tête tout seul. On comprend que sa nuque doit se tonifier naturellement. C’est pareil pour les chevilles !
Accorder au pieds et aux chevilles leur amplitude de mouvements leur permet de se tonifier, se muscler, évite les pieds plats et peut même participer à éviter des blessures en vieillissant.
Il faut aussi savoir que les (nombreuses) terminaisons nerveuses de la voûte plantaire « s’endorment » si elles ne sont pas stimulées. Ressentir confortablement les aspérités du sol sur lequel nous marchons permet de les stimuler tout en douceur. Quand on est habitué c’est même très confortable, comme un mini-massage (si, si, je vous assure !).
Qu’est-ce qu’une chaussure barefoot ?
On peut reconnaitre une chaussure presque pieds nus à 3 critères facilement identifiables :
- Sa semelle ne doit pas avoir de talon, on appelle cela le « zéro drop ». Le pied est donc bien à plat.
- Elle doit être souple (évidemment). C’est-à-dire qu’on doit pouvoir la plier dans la longueur, mais aussi la largeur. Certains modèles peuvent même être roulés !
- La « toe-box » (l’emplacement des orteils à l’avant de la chaussure) doit être suffisament large pour leur permettre de s’ouvrir en éventail lors de la marche. Observez-vous marcher pieds nus, c’est le meilleur moyen de comprendre la physiologie du pied.
Comment avons-nous transitionné vers le barefoot ?
Après ma première grossesse toutes mes chaussures étaient trop petites. Souffrant de mal de dos chronique depuis des années, je me suis dit que c’était le moment parfait pour tester moi-même les chaussures souples.
J’ai commencé par une paire de tennis de la marque Anatomie Barefoot, reconnue comme une excellente option pour débuter, achetée chez Liberty Pieds, . Elles sont bon marché et la semelle est assez épaisse pour rester confortable toute la journée et s’habituer aux nouvelles sensations. Ça a été une révélation pour moi ! Le confort est inimaginable tant qu’on a pas testé, même pour quelqu’un habitué à porter des baskets au quotidien.
Suite à cela, avec la ferveur habituelle des néo-convertis j’ai décidé qu’il était impératif et urgent de remplacer toutes mes chaussures. Heureusement que je n’ai que quelques paires, car l’investissement est conséquent. Se sont de petites marques qui pour la plupart font de gros efforts pour répondre au mieux aux enjeux environnementaux et sociaux de notre époque.
Heureusement on trouve facilement des options en excellent état, voire neuves sur Vinted. C’est comme ça que je chausse toute la famille !
La deuxième paire que j’ai acheté a été une paire de chaussures de marche Vivobarefoot. La marque a un excellent programme de seconde main disponible sur le site Revivo. Toutes les paires sont inspectées, nettoyées et si besoin la semelle est remplacée. Certains modèles sont même neufs.
Même constat, moi qui suit habituellement très gauche en randonnée, je me suis découverte de nouveaux appuis et un nouvel équilibre. J’ai gagné en confiance dès la première sortie, la différence était flagrante. C’est même ce qui a convaincu mon mec d’essayer. Parce qu’à la base, les chaussures de canard, très peu pour lui !
Et le style dans tout ça ?
Alors déjà les goûts et les couleurs c’est très personnel. Après 3 ans en souple je trouve ces chaussures « normales » et même jolies. Ce serait peut-être différent si je travaillais encore dans un bureau où les codes vestimentaires peuvent être stricts.
Mais les injonctions vestimentaires des mères au foyer en milieu rurale sont assez limitées. Et je privilégie mon confort face aux opinions des autres. Suivre des créatrices de contenu spécialisées dans le barefoot aide aussi à se familiariser avec le look de ces chaussures, et donne des idées pour remplacer nos paires conventionnelles préférées. Si vous parlez anglais le blog Anya’s Reviews est une mine d’or ! Et même sans être anglophone, allez jeter un oeil à ses tenus.
Comment choisir des chaussures barefoot adaptées ?
La première étape est de mesurer son pied ou celui de son enfant, dans la longue ET dans la largeur. D’ailleurs pensez bien à mesurer les deux pieds car il y a de petites variations. Utilisez le pied le plus long et/ou large pour faire votre choix. La plupart des marques proposent des tutoriels détaillés, ainsi que des mesures précises pour chaque modèle.
Ne vous fondez surtout pas sur votre pointure habituelle car il est probable que vos chaussures soient trop petites sans vous en ayez conscience. De plus on préconise un minimum d’un demi-centimètre de marge et une fois habitué beaucoup de gens préfèrent même 1cm.
Il faut cependant avoir conscience avant de commencer que tous les types de pieds ne correspondent pas à toutes les marques. Donc préparez-vous à de nombreux essais. Nous avons acheté et revendus de nombreux modèles sur Vinted avant de trouver notre bonheur. Mais promis, l’effort en vaut la peine !
Zoé Mantey, pédicure-podologue du blog Chausse Toi partage son expérience personnelle avec les chaussures souples. C’est interessant d’avoir le point de vue d’une professionnelle, concernée par les douleurs chroniques, mais aussi réticente au style particulier de ces chaussures.
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